en deux épisodes adaptation et mise en scène Chantal Melior,
Représentations :
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La fulgurante carrière de Sir John Falstaff, monument de graisse et d’intelligence, entamée dans les coulisses du pouvoir, de l’histoire et des hauts faits, s’achève dans la marginalité, la pauvreté et l’oubli. Nous traverserons donc, en compagnie de Falstaff et du peuple de Shakespeare, quatre pièces et les remous d’une époque qui divague entre chevalerie et bourgeoisie, les intrigues politiques des grands féodaux qui s’entre-égorgent, les tours et les détours d’une humanité qui se bat pour sa persistance, les divertissements équivoques des bourgeoises de Windsor… DEUX EPISODESLA DOLCE VITA , épisode 1 - HENRY IV - 1ère & 2ème parties, HENRY V Les Hauts faitsL’histoire d’Henry IV retrace avec le soulèvement des rebelles contre le Roi et leur échec, les rapports tendus entre le Prince héritier et son père, puis la mort de ce dernier, enfin le couronnement d’Henry V.
Un bouffon royal Tout près du palais royal, se dresse la taverne de la Hure et là, Falstaff est roi. Les plus hauts personnages sont mis à la portée de ce bouffon qui fréquente essentiellement la pègre et qui tente de s’assurer, avec l’amitié du Prince, un avenir à l’abri du besoin. Mais si ce gros marginal vit dans la hantise de l’exclusion et de la misère en avouant qu’il préfèrerait le rôle de bourreau à celui de pendu, il est aussi de taille à imposer l’impression de liberté et d’anarchie qui traverse ces scènes épiques.
La fête des mots En ces périodes troublées, le langage est une arme et les pirouettes oratoires sont des leçons de « savoir-survivre », le plus humble des personnages sait éblouir par la virtuosité d’un parler inventif regorgeant de surprises. Quant à Falstaff, il est la démonstration vivante de la force des mots, de l’humour et de la pensée.
Les affirmations de la vie Ici, les plus gros mensonges et autres sottises servent une vérité qui consacre la victoire de la joie sur la tristesse, car Falstaff assure avec sa sauvegarde, un climat de jovialité où s’affirme l’amour de la vie : une vie joyeuse, dangereuse, vivante, sans mesure. Après sa mort, le monde ne peut sembler que plus pauvre, plus pâle, plus incolore.
Mais il y a le deuxième épisode.
LA DECADENCE , épisode 2 - HENRY IV 2ème partie, LES JOYEUSES COMMERES DE WINDSOR.
C’est une autre vie du Ventre de Shakespeare qui recommence. Falstaff n’est plus mort. Cette fois, il ne mourra pas de chagrin. En tant que personnage de théâtre, il revient quand il veut et pour nous faire rire.
«Je consens qu’on prenne ma cervelle, qu’on la fasse cuire au beurre et qu’on la donne à un chien pour ses étrennes. » (Falstaff, Les Joyeuses Commères de Windsor) Ainsi des tragi-comédies les plus sereines de Shakespeare, aux Joyeuses Commères de Windsor, farce des plus déliquescentes, nous dégringolons de la chevalerie à la bourgeoisie, des visions cosmiques aux questions domestiques. C’est de la décadence, c’est de la farce. La cruauté s’y ressent de manière tangible, comme dans la vie réelle. Les esprits et les corps ramollissent, se flétrissent, s’alourdissent. La chair est faible. Le niveau baisse. Les plaisanteries, les intrigues, les espoirs, les rêves, tout cela rétrécit, sauf parfois le style et la musique... Cette farce tragique et détaillée parfois comme un documentaire, retrace l’inexorable descente de l’être qui, arrivé à maturité, brûle avec frénésie ses dernières cartouches … « pour l’éternité d’un instant. » (Madame Dugué, Les Joyeuses Commères de Windsor)
NOTES DE MISE EN SCENE
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direction musicale Carol Lipkind — piano Carol Lipkind et Florian Pellissier chorégraphie Ariane Lacquement — lumières Michel Chauvot — décors Marine Porque - avec Sandrine Baumajs, Véronique Blasek, Arnaud Cottereau, Gautier Gaye, Ariane Lacquement, Carol Lipkind, François Louis, Mathieu Mottet, Siva Nagapattinam Kasi, Florian Pellissier, Tom Sandrin. |
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extraits video ( représentation au château de Joux 2008 )-->ICI |
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Second Article de presse "Brent Whelan " | ||
Article de presse "Les Trois Coups : Les Pieds nickelés de la Renaissance " | ||
Second article de presse "Les Trois Coups : Une valse de pétillante mélancolie " | ||
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