Selon Jack Kerouac, « être beat, ce n’est pas seulement être pauvre ou paumé, mais également être dans un état de béatitude, comme saint François, essayer d’aimer toute vie, essayer d’être absolument sincère avec chacun, pratiquer l’endurance, la bonté, cultiver la joie du coeur. »
« Pourquoi toi ? » demande un frère à François. Nous savons qu’il a vécu dans le dénuement et qu’il parlait aux oiseaux. Nous savons que malgré sa petite santé, nous n’avons pas affaire à quelque ascète mortifère. Sa joie de vivre, sa simplicité, son allégresse ont fait de lui l’ami du présent qui passe, celui à qui, selon la formule de Clément Rosset, le passé et le futur seront donnés par surcroît.
Les personnages de Béatifique, fictifs ou réels, ont en commun cette sorte de folie, qui est sagesse et légèreté́, une joie inconditionnelle...
J’entendrai par Joie une passion par laquelle l’esprit passe par une plus grande perfection. De plus, l’affect de Joie, quand il se rapporte à la fois à l’esprit et au corps, je l’appelle Chatouillement ou Allégresse. (Baruch Spinoza)